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La foncière Feve vise 20 millions d’euros de collecte pour 2025

Fermes en vie s'est donné l'objectif de collecter 20 millions d'euros pour soutenir dès 2026 des projets d'installation en agriculture biologique.

La société foncière agricole et solidaire Fermes en vie (Feve) a lancé le 4 novembre 2025 un appel à contributions solidaires dont l’objectif est de collecter 20 millions d’euros d’ici au 8 décembre prochain. Cette collecte permettra de financer l’installation de cinquante agricultrices et agriculteurs sur des projets agroécologiques.

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Le 24 novembre 2025, soit vingt jours après le lancement de ce « défi collectif » en ligne, Fermes en vie (Feve) dit avoir atteint 59 % de son objectif, avec près de 12 millions d’euros récoltés auprès de plusieurs investisseurs.

Depuis sa création en septembre 2020, Feve revendique avoir mobilisé près de 40 millions d’euros et financé l’achat de plus de 2 500 hectares. Cette société foncière agricole et solidaire a ainsi soutenu l’installation de soixante-dix agriculteurs, tous engagés dans l’agroécologie.

Acquérir du foncier pour faciliter l’installation

Atteindre 20 millions d’euros en 2025 est « un objectif raisonnablement ambitieux », estime Simon Bestel, un des cofondateurs de Feve. Ces deux dernières années, la société est montée en puissance, en collectant de plus en plus. « En parallèle, on identifie des porteurs de projet en permanence. Beaucoup d’entre eux ont déjà ciblé une ferme », souligne Simon Bestel.

Les fonds collectés en ce moment permettront des installations dès l’an prochain. Les terres acquises par Feve sont louées — avec option d’achat — au porteur de projet.

L’acquisition du foncier est un levier déterminant pour l’installation de bon nombre de porteurs de projet soutenus par Feve. Franck Quelven, éleveur laitier bio en Loire-Atlantique, avait pu en témoigner à La France Agricole en 2024. Simon Bestel indique aussi qu’ « un des socles est le passage en agriculture biologique dans les cinq ans » pour les porteurs de projet accompagnés par la société foncière.

La collecte s’accélère

La contribution minimale à Fermes en vie est de 500 euros, ce qui correspond à un investissement de cinquante parts sociales au capital de la foncière. Ces parts, réévaluées chaque année, peuvent être revendues au bout de sept ans. La majorité des contributeurs sont des particuliers. Les plus « gros » d’entre eux investissent plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Feve dispose du label de la finance solidaire et de l’agrément « entreprise solidaire d’utilité sociale » (Esus). Un avantage pour l’investisseur, qui peut déduire de ses impôts 25 % de son versement. « La déduction est valable pour tout investissement réalisé avant le 31 décembre », précise Simon Bestel, plutôt confiant dans la progression de cette collecte de fin d’année.

La société foncière agricole et solidaire est également lauréate du programme public « Entrepreneurs du vivant » lancé en 2025. La Banque des territoires est depuis entrée au capital de Feve, à hauteur de 4 millions d’euros. « Des fonds significatifs », apprécie Simon Bestel, qui permettent à la société « d’accélérer » ses projets d’installations de nouvelles générations d’agriculteurs.

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